Ce blog est destiné à vous donner des informations sur l'actualité syndicale de votre secteur.





mercredi 26 janvier 2011

AGC pratique la xyloglossie dans le cadre du plan Renault

Comme le prévoit la Loi Renault, durant la phase d’information et de consultation, l’employeur doit justifier son intention de licencier, et les représentants des travailleurs peuvent aussi émettre des propositions en vue de diminuer le nombre de licenciements, notamment en proposant des alternatives.

Après plusieurs réunions du Conseil d’Entreprise Extraordinaire liées au Plan Renault annoncé, la Direction reste assez évasive dans les réponses apportées aux questions formelles des représentants des travailleurs. Les questions de ce derniers sont souvent jugées trop « précises » et sont soit éludées, soit renvoyées à la phase de négociation.

La ventilation exacte des pertes d’emploi entre les 4 sites (Boitsfort, Mont-Saint-Guibert, Hoeillaert, Jemeppe-sur-Sambre (Engineering)) n’a pas été donnée.
La seule indication est l’annonce d’un pourcentage sur les 55 personnes annoncées :
· 80 % sont sur Boitsfort
· 20 % pour les 3 autres sites géographiques.

Suite à la demande des Représentants des Travailleurs de connaître les modifications d’organisation envisagées, les responsables des différentes divisions sont venus présenter cette restructuration et la mise en place d’une organisation adaptée pour leurs divisions.

D’une manière générale, la tendance de la réorganisation est la suivante :

1. Réduction Frais Fixes
2. Regroupement et partages de fonction
3. Ajustement des effectifs à un niveau d’activité adapté
4. Montée en puissance des Shared Services en Tchéquie (Fonctions Supports)
5. Meilleure optimisation et utilisation des systèmes IT
6. Productivité plus importante et standardisation des processus clés

Un schéma du plan social a été présenté par la Direction, à titre de base d’information; étant entendu que le Plan Social est à négocier dans son entièreté. La Direction a annoncé, comme on pouvait s’y attendre, que sa volonté est de prendre toutes les mesures possibles pour éviter des licenciements « secs » et les pistes suivantes ont été proposées :
° Prépensions (avec la possibilité de demande de dérogation pour abaisser l’âge à 55 ans)
° Outplacement.
° Départs Volontaires
° Accompagnement financier, basé sur la Grille Claeys.
° Autres ?

A suivre…

"Changer Sodexo", pour améliorer les conditions de travail

Depuis janvier 2010, un mouvement, appelé «Changer Sodexo, changer des vies », regroupant des organisations syndicales du monde entier, a vu le jour pour exiger que Sodexo soit à la hauteur des principes que la société met en avant en matière de responsabilité sociale, en garantissant le respect des droits fondamentaux de ses salariés à travers le monde et en s’engageant à poursuivre le dialogue social afin d’améliorer les conditions de travail de ses salariés.

Au travers du mouvement « Changer Sodexo », les organisations syndicales mettent en évidence les pratiques de l’entreprise susceptibles de porter atteinte aux droits syndicaux et à la liberté syndicale, dénoncent les violations des Droits de l’Homme faites par Sodexo à travers le monde, organisent des actions mondiales pour exiger le respect des droits des salariés de Sodexo, ...

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lundi 17 janvier 2011

Le plan social chez Fourcroy sera-t-il honoré ?

Le 28 juin dernier, dans le cadre d’une procédure de licenciement collectif, la délégation syndicale finalisait, chez Fourcroy (petite entreprise active dans la commercialisation de vins et spiritueux), un plan social articulé en deux Conventions Collectives de Travail : l’une régissant le départ en prépension à 54 ans et l’autre, des indemnités de licenciement.

Il restait, à l’employeur, à entamer différentes démarches en vue de la reconnaissance comme entreprise en restructuration dans le courant du mois de septembre afin que les licenciements prennent cours au 1er novembre au plus tard.

Les représentants des travailleurs ne voyant rien se passer, ils ont interpellé l’employeur à plusieurs reprises. Celui-ci prétendait attendre des rentrées d’argent liées à la vente de différents actifs afin de financer le plan social et fournir une garantie bancaire.
Lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire convoqué le 7 décembre dernier, l’employeur déclarait qu’un montant important devait rentrer dans les comptes de l’entreprise durant la semaine et que l’ensemble des démarches seraient entamées la semaine suivante.

Un mois plus tard, la situation est au point mort.

La situation financière de l’entreprise est tellement mauvaise (notamment à cause de la perte de nombreux clients) que les représentants des travailleurs craignent le pire, à savoir une déclaration de faillite pure et simple avec les conséquences néfastes que cela engendrerait pour les travailleurs.