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jeudi 25 novembre 2010

Le "collaborateur kleenex" de Jones Lang LaSalle, risque zéro et rentabilité assurée !

De nombreuses entreprises font le choix d’externaliser les activités qui ne sont pas directement liées à leur core-business. C’est dans ce contexte que Jones Lang LaSalle offre ses services.
Bien souvent, l’entreprise d’origine se défait d’une activité en la cédant, personnel compris, à Jones Lang LaSalle (c’est ce qu’on appelle communément outsourcing*). Lorsque le contrat commercial prend fin, les travailleurs qui ont été outsourcés, se voient généralement remerciés !

Jones Lang LaSalle Services a conclu, ces dernières années, divers contrats commerciaux - d’une durée de 3 à 5 ans - dans le cadre desquels une série de personnes ont été outsourcées chez Jones Lang LaSalle. Il s’agit de travailleurs qui avaient un emploi stable chez leur employeur d’origine, des personnes qui étaient considérées comme de véritables collaborateurs. Maintenant il ne leur reste qu’à espérer que leur nouvel « employeur » ne perdre ou ne rompe pas son contrat commercial avec leur ancien employeur !

Ces travailleurs outsourcés n’ont jamais demandé à se retrouver dans une situation d’emploi aussi précaire. Ils ont simplement été « vendus » par leur employeur d’origine et « achetés » par Jones Lang LaSalle dans le cadre d’un deal commercial. Et quand le contrat commercial prend fin, Jones Lang LaSalle considère ne plus avoir besoin de ces travailleurs et veut s’en débarrasser.
Est-ce que Jones Lang LaSalle ne démontre pas de la sorte qu’ils ne considèrent leurs collaborateurs que comme de vulgaires outils et non comme des travailleurs ?

Est-ce que ceci ne signifie pas que les collaborateurs chez Jones Lang LaSalle sont considérés comme de la marchandise qui peut être écoulée quand on n’en a plus besoin, quand un contrat commercial est rompu ?

Est-ce que cela ne laisse pas entendre que chez Jones Lang LaSalle les collaborateurs ne représentent pas grand chose et que ce qui prime c’est la maximisation à tout prix des profits ?

Ceci est inacceptable: les travailleurs ne sont PAS des marchandises, ils ne représentent PAS un mal nécessaire dans les deals commerciaux !

* Dans le cadre d’un outsourcing, le travailleur n’a aucun choix. S’il n’est pas d’accord de passer chez le nouvel employeur, il ne lui reste plus qu’à démissionner, sans aucune indemnité à faire valoir. S’il accepte d’ailler chez le nouvel employeur, il maintient ses droits, dont son ancienneté.